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La BNA, une lueur d’espoir pour le secteur public en Tunisie

Peu après le 14 janvier 2011, plusieurs gouvernements de la Tunisie postrévolutionnaire ont considéré la possibilité de la privatisation de la Banque Nationale Agricole (BNA), une banque publique depuis sa fondation en 1959, suite à des problèmes structurels et des difficultés qui avaient ébranlé son équilibre et ses résultats financiers.

Dans ce cadre, l’ancien gouverneur de la Banque Centrale, Chedli Ayari a reconnu la crise au sein des banques publiques, notamment la BH, la BNA, et la STB, tout en soulignant que l’Etat se trouvait face à trois choix pour sauver ces banques (la privatisation, la fusion de ces trois institutions dans un seul pôle financier, ou bien la restructuration).   

Cette situation difficile des banques publiques a été le résultat de plusieurs facteurs dont la crise économique vécue par la Tunisie postrévolutionnaire, la mauvaise gouvernance, et la dette des entreprises non-payée.

Néanmoins, en 2015, une équipe de compétences au sein de la BNA a lancé un programme de restructuration et de réforme de la Banque dans le but de sauver cette institution afin qu’elle reprenne son rôle d’institution financière publique qui contribue positivement au développement et à l’avancement de l’économie.

La mission était difficile, mais dans cinq ans, et grâce au travail assidu et l’exécution méticuleuse du programme de restructuration, les résultats positifs ont commencé à apparaître, et la BNA a parvenu à récupérer son rôle de pionnier dans le secteur financier, enregistrant en 2019 un taux de croissance de PNB de 16.02%.

Malgré le fait que la digitalisation au sein de la BNA a enregistré un retard par rapport aux autres institutions, cette institution nationale a quand même réussi à installer des plateformes et des services digitaux dont notamment « BNA Pay »  et « Mobile Banking ».

Egalement, la BNA a affirmé son engagement à la responsabilité sociétale des entreprises à travers sa contribution au développement des zones défavorisées et son appui à plusieurs startups, ainsi qu’à la culture, le sport, et à la formation des jeunes.

Ainsi, la BNA constitue une lueur d’espoir pour les autres institutions publiques en donnant l’exemple que le sauvetage du secteur public reste possible avec le travail.

Mohsen H

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